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Groundscape
Type : Transformation et extension des halles pénitentiaires et réhabilitation du foyer d'accueil médicalisé (FAM)
Lieu : Palais, Belle-île en mer
Surface : non défini
Coûts : non défini
Date : 2023
MO : Concours Europan
Notre projet, Groundscape, dans le cadre du concours Europan, développe un aménagement à différentes échelles de la ville de Palais afin de réintégrer la biodiversité insulaire et développer une architecture responsable face à enjeux écologiques et socio- économiques de l’ile. Nous imaginons ainsi le sol comme une ligne de partage, un nouveau territoire à protéger et mettre en valeur. Dans cette projection, les différentes strates du sol sont à la fois une ressource vitale , un support de connectivité écologique, une unité foncière disponible et un outil permettant de nous adapter face au dérèglement climatique. L’ensemble de ce façonnage urbain nous sert de fondation afin de sensibiliser et de favoriser les interactions entre les écosystèmes naturels et les espèces, dont l’Homme. L’objectif final de ce projet est la cohabitation harmonieuse et la résilience du territoire.
L’un des défis majeurs face au dérèglement climatique est de conserver notre biodiversité, indispensable à la séquestration de carbone, notamment via les deux principaux puits de carbone que sont l’océan et les forêts. Si la biodiversité s’érode, le dérèglement climatique s’accélère, et si celui-ci s’empire, les espèces impacts meurent : climat et biodiversité sont intrinsèquement liés.
Sauf, qu’en parallèle de ce constat, des dynamiques inverses s’y opposent, et notamment la nécessité grandissante de créer des logements. L’étalement urbain, l’artificialisation des sols ne sont pas des réponses envisageables face aux problématiques environnementales, à l’heure ou la destruction des habitats est la première cause d’érosion de la biodiversité dans le monde. Aujourd’hui, un fossé se creuse entre habitants et touristes, mené par l’importance économique de cette activité.
D’autre part, il est évident que le manque de connaissance de la biodiversité et de nos interdépendances à celle-ci (plus de 55% du PIB mondial dépend de la biodiversité d’après Swiss Re) repose sur le manque de sensibilisation des acteurs économiques et citoyens.
Par le biais de l’architecture, par l’acte de bâtir, nous avons la responsabilité d’engager un dialogue, de générer et découvrir de nouveaux territoires, de rendensifier l’espace urbain dans ses différentes strates tout en préservant le patrimoine culturel et naturel et la physionomie de l’existant, afin de développer le vivre ensemble à tous les niveaux.
Le thème du concours nous permet d'imaginer l'espace public, plus qu’un lieu commun, un terrain où l'on peut relever les défis posés par la crise climatique en abordant les aspects sociaux et environnementaux. Nous considérons l'espace public comme un agent d'inclusion pour les êtres humains et non humains, et comme un médiateur des nouvelles interdépendances. Les sols, les plans d'eau, les rivages et les corridors écologiques sont présentés comme des éléments clés pour guider des processus de transformation urbains.
Halles pénitentiaires - Insertion
Halles pénitentiaires - Coupe
Transformation du site des halles pénitentiaires.
Le projet propose le réaménagement des espaces extérieurs au centre des anciennes halles pénitentiaires du Palais en développant une extension « souterraine » , une « sous-élévation » du bâtiment en proposant des programmes connexes et complémentaires au projet de réhabilitation des halles déjà existant. Nous ne touchons en rien les espaces déjà en cours d’aménagement, ainsi que les zones de protection des chiroptères. Ce lieu marque une étape significative au sein du nouveau plan d’aménagement de Palais et s’inscrit a la fin de la trame de biodiversité qui relie le centre de Palais et propose un parcours de sensibilisation adressé à la fois aux résidents et aux touristes.
Le projet propose le réaménagement des espaces extérieurs au centre des anciennes halles pénitentiaires du Palais en développant une extension « souterraine » , une « sous-élévation » du bâtiment en proposant des programmes connexes et complémentaires au projet de réhabilitation des halles déjà existant. Nous ne touchons en rien les espaces déjà en cours d’aménagement, ainsi que les zones de protection des chiroptères. Ce lieu marque une étape significative au sein du nouveau plan d’aménagement de Palais et s’inscrit a la fin de la trame de biodiversité qui relie le centre de Palais et propose un parcours de sensibilisation adressé à la fois aux résidents et aux touristes.
Le projet s’organise autour de la construction d’une piste dans l’ensemble du rez-de-jardin faisant directement référence aux punitions que recevaient les anciens bannis de la colonie. La nouvelle construction prend place uniquement à l’étage inférieur permettant ainsi de ne pas dénaturer les halles existantes et l’impact paysager. Par cette intervention nous souhaitons réactiver ce lieu pour qu’il soit ouvert au touristes et aux habitants afin de conserver l’identité du lieu, le Genius loci est de s’implanter dans un soucis de respect et de transmission de l’histoire.
L’implantation souterraine du nouveau bâtiment vient en limite des fondations et ne nécessite donc pas d’intervention lourde en sous-oeuvre des halles. Le programme qui prend place vient en connivence, en ajout des logiques mises en place par la municipalité et par le projet Propice.
FAM - Insertion
FAM - Coupe
FAM - Plan niveau 06
Foyer d’Accueil Médicalisé (FAM).
Le projet propose la transformation, l’agrandissement et la surélévation du Foyer d’Aide Médicalisée de Belle ile en Mer. Le projet est implanté dans un endroit stratégique du nouveau plan d’aménagement de la ville de Palais. Il est à la jonction entre la partie haute de la ville ou se trouve la ceinture verte, la passerelle piétonne, l’hôpital et la partie basse, le niveau de la saline, des espaces piétonniers sur les quais. C’est l’entrée de l’hyper centre, de la promenade touristique, du coeur de ville apaisé.
L’édifice détient un rôle majeur dans la distribution des flux. En installant une circulation verticale, un ascenseur urbain, nous permettons aux piétons de rejoindre directement le niveau de l’hôpital ainsi que le niveau de l’éco-passerelle. Celle-ci possède deux niveaux (écologique et piéton) et relie désormais le bâtiment à l’autre berge du port, et notamment la gare routière, les deux niveaux hauts de la ville. Son toit est végétalisé, avec des espèce florales endémiques, de manière à perpétuer la continuité écologique et faciliter les déplacements de la faune. Le platelage bois du niveau inférieur est destiné uniquement aux piétons.
Au delà de cette surélévation verticale, l’intervention propose un agrandissement horizontale en mettant en application la logique du groundscape. Cela nous permet de développer une nouvelle identité foncière et ainsi une densification supplémentaire tout en préservant une couverture végétale extérieure. Nous appliquons une logique de strates afin de suivre la déclivité naturelle du terrain, en adéquation avec le paysage et de permettre la mise en place de jardins, de zone de biodiversité et la prolifération des espèces endémiques en fonction de l’écoulement des eaux et des expositions.